L’approvisionnement en eau potable d’une agglomération comme celle de Clermont-Ferrand nécessite une grande quantité d’installations de génie civil ainsi que de process de traitement et transport pour que les 290 000 habitants desservis puissent disposer d’une eau potable simplement en tournant un robinet.

La ressource est en grande partie pompée dans des puits captants situés dans la nappe alluviale de l’Allier, et notamment par l’usine de production d’eau potable (UPEP) de Cournon. Le reste provient des montagnes, on peut voir le schéma correspondant sur l’image à droite.

Il va sans dire que cette usine est un des éléments importants qui contribuent à garantir durablement notre approvisionnement. Et que son bon fonctionnement, qui passe entre autres par le maintien en bonne condition des infrastructures de génie civil, est primordial.

Le pompage est assuré via une conduite en fibre de verre passant au-dessus de la rivière sur une passerelle métallique avec des piles en béton. Un petit ouvrage de 250 mètres de longueur tout de même, qui a été construit dans les années 1930, avec un tablier métallique et 8 piles en béton.

La charpente métallique traditionnelle triangulée est réalisée majoritairement avec des assemblages rivetés, c’était le procédé constructif courant à l’époque. Et les piles sont en béton non armé, ce qui est assez inhabituel comparativement à nos habitudes du XXIème siècle, mais fonctionne néanmoins très bien.

Depuis cette époque, pas mal d’eau a coulé sous les ponts, sous notre passerelle également, et le temps a fait son office. Les intempéries ont peu à peu dégradé l’ouvrage malgré les opérations d’entretien courantes. Il est donc temps de passer à des opérations d’entretien plus exceptionnnelles et plus lourdes afin de sécuriser à long terme l’utilisation de la ressource en eau potable.

Les pathologies rencontrées sont assez classiques, on trouve entre autres :

  • la corrosion des profilés métalliques, qui par endroits ont perdu trop de métal et de résistance structurelle pour continuer à fonctionnner correctement sans réparation,
  • dégradation du béton induite par le gonflement des sulfates qu’il contient sous l’effet de l’eau (pluie),
  • affouillement de la pile située dans le lit de la rivière, au fil du temps le sol est lessivé par le courant et la fondation finit par se déchausser en partie supérieure.

Pour s’occuper de tout cela, la Métropole nous a confié une mission de maîtrise d’oeuvre relative aux travaux de réparation du génie civil. Et comme il y a en parallèle la nécessité d’assurer en phase de travaux la continuité de l’alimentation en eau, ainsi que quelques travaux de dépollution à gérer (amiante et plomb en particulier, une broutille au-dessus du champ captant qui alimente Clermont…) nous avons fait appel à nos camarades de chez ANTEA qui sont compétents sur ces sujets.

Bref, une belle opération sur un sujet stratégique pour les années et dizaines d’années à venir, la ressource en eau  potable tendant à devenir de plus en plus précieuse, rare, et sujette à des aléas climatiques dont nous commençons tout juste à découvrir l’ampleur dans l’actualité récente.

 

Equipe de maîtrise d’œuvre :

Mandataire : Idéum Partners

Co-traitant :  Antea Groupe (Laurent LAFAGE) / IRH (Valérie GEREEC)

(au passage, merci à eux pour le bon boulot qu’ils font dans la bonne humeur et qui contribue grandement au bon avancement du projet)

Missions :

Maîtrise d’oeuvre pour la réparation de la structure. Maintien de l’approvisionnement en eau et dépollution.