
En 2019, nous avons fait réaliser le bilan carbone d’Idéum par nos amis de chez Scope 22. Objectif : baisser nos émissions de gaz à effet de serre, nous adapter dès maintenant aux futures contraintes réglementaires et mettre en place la stratégie correspondante. La Re 2020 pointant le bout de son nez (on la surveille de près avec nos partenaires du Hub des prescripteurs bas carbone de l’IFPEB), le petit monde du bâtiment a intérêt de se pencher rapidement sur le sujet…
La comptabilité carbone a mis en évidence que nous avons émis 160 tonnes de gaz à effet de serre (ou tonnes équivalent CO2, tCO2e) pour l’année 2018. Oui oui, un petit bureau d’études comme nous balance dans l’atmosphère l’équivalent de la masse d’une bonne centaine de grosses berlines allemandes, ou d’un cube de 4 m de côté de béton (64 m3). Présenté autrement, chaque Euro d’études que nos clients achètent pèse 166 grammes de CO2e (à ne pas oublier de comptabiliser dans vos bilans carbone si vous en faites partie). C’est un peu moins que la moyenne du secteur qui est à 170 grammes.
La Stratégie Nationale Bas Carbone nous demande d’atteindre la neutralité en 2050, vaste programme. Plus près de nous, il va falloir grosso modo amputer nos émissions d’un gros tiers d’ici à 2030 pour arriver à une centaine de tonnes de CO2e soit 100 grammes par Euro de chiffre d’affaires. Plus facile à dire qu’à faire (hélas) et cela passe par la mise en place d’une stratégie cohérente et planifiée.
Puisque nous sommes des gens logiques (en tout cas on essaie), nous avons attaqué en priorité le plus gros ensemble de postes d’émissions : la mobilité, qui représente 40% du total. Normal, elle est presque entièrement basée sur l’utilisation de voitures (et un peu d’avions) qui brûlent du pétrole. Le périmètre de mesure inclut les déplacements domicile-travail, qui se font presque exclusivement en voiture.
Nous avons travaillé sur deux axes d’action : limiter les déplacements et limiter les émissions de ceux que l’on ne peut pas limiter (la plus grosse partie).
Pour le premier point, quelques action simples : recours au télétravail (ce qui nous a permis au passage de ne pas trop souffrir mi mars 2020 quand il fallu que tout le monde y passe), optimisation des trajets, covoiturage, abandon des trajets en avion (Clermont-Paris en train ça marche aussi). Bref pas mal de petites choses, mais qui au final pèsent quelques tonnes de carbone par an. Il ne reste plus qu’à en convaincre quelques-uns (ils se reconnaîtront) de passer au vélo pour venir au bureau.
Ensuite, il fallu se pencher sur les moyens de déplacement eux-mêmes : les voitures. Puisque l’on ne peut pas s’en passer, nous les avons choisies moins émissives. Au fur et à mesure du renouvellement du parc, nous avons substitué aux modèles thermiques des voitures électriques ou hybrides. A ce jour, la quasi totalité de notre parc a été électrifiée : il reste une voiture thermique à changer, ce qui sera fait dans deux semaines. Tout le reste est composé de véhicules purement électriques (3), hybrides rechargeables (1 + 1 en 2021) et hybrides (1).
Avec tout cela, nous avons passé les émissions de notre parc automobile de 40 tonnes de CO2e en 2018 à 22 tonnes en 2020 et 19 tonnes en 2021 (l’effet COVID n’est pas pris en compte ici, c’est un accident de parcours et le comptabiliser serait presque du greenwashing). Bref, nous avons retiré un petit cube de 2 mètres de côté à notre gros cube de béton du départ.
